Je m'étais rendu dans la grande salle. Evidemment, avec mon accoutrement je ne passais pas inaperçu. C'était la première fois que j'allais enseigner quelque chose mais je n'étais pas nerveux. Je savais ce qu'il me restait à faire. Je pris mon marteau et demanda à tous les élèves présents de se rassembler. Je commençai mon discours:
- Tout d'abord, merci à vous d'être venu. Je me nomme Jayce Mercury et je serai, à tous, votre professeur de technologie.

Je les regardais avec intérêt et je pouvais lire dans leur yeux: "La technologie. Pfff. A quoi ça sert?". Je claquai alors des doigts pour montrer ma 8eme merveille, ma 9eme symphonie, mon ultime création: le marteau polymorphe. Je le présentai:
- En réalité, je ne vais pas vraiment vous apprendre la technologie mais la techmalurgit. Forme plus évolué que la technologie, elle permet de repousser les limites instauré par le domaine de la science et de pouvoir créer des objets au propriété... détonante. Je vais vous dire la définition du mot techmalurgit: "C'est l’application d’un processus magique en tant que fondement ou composant essentiel d’un système mécanique indépendant". Seul hic me direz-vous, c'est que la magie n'existe pas. Nous avons donc cherchez un moyen de détourner ce moyen et d'en trouver un autre. Nous y sommes parvenus au bout de nombreuse heure de travail. Mais passons à la pratique. L'objet que je vais vous présenter possède un noyau protonique en modèle réduit et très instable. C'est pour cette raison que je porte ce costume un peu spécial.

J'avais un peu mentis, mais bon si je voulais préserver le secret je ne pouvais faire autrement. Je dévoilai mon marteau sous les yeux ébahis de mes élèves:
- Voici le Mercury Hammer. Un objet de technologie tellement avancé que moi même j'ai du mal à y croire.

Je conservai encore un peu le suspens puis décidai de tout révéler:
- Ce "marteau" d'apparence basique, peut changer de forme.

Je frappai alors le sort du bout de mon arme et il se changea, comme je l'espérai, en autre chose qui ne ressemblait à pas grand chose du point de vue d'un ignorant:
- Voici le Mercury Canon. Les quatre pics que vous voyez à l'avant peuvent envoyer des boules d'énergie qui, je peux vous l'assurer, n'ont rien de magique.

Je pointai un mannequin et tirai dessus. Les étudiants avaient du mal à y croire. Le fait de tirer un boule d'énergie utilisait le noyau arcanique mais j'étais confiant car seul une personne qui maîtrisait la magie aurait pu le sentir.
- Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les dire.

Je regardait avec intérêt les têtes des élèves qui semblaient ébahis devant ma prestation. Voyant que personne n'avait de question, j'annonça que les heures de mon cour seraient distribué plus tard par les professeurs principaux de chacune des classes. Les étudiant vaquèrent à leurs occupations primaires et il était pour moi de tirer ma révérence. Au moment de partir je remarquais un petit garçon au corps frêle -bien qu'un peu androgyne-, au cheveux noir et lisse mais je ne vais pas m'attarder sur le physique. Il semblait encore sous le choc de l'événement mais avait des sortes d'étoiles dans les yeux. Je m'approchais de lui, lui donnai une tappe sur l'épaule et lui demanda en montrant le Mercury Hammer:
- Alors, tu en pense quoi de ma machine?

- C'est... Une arme très jolie et très... Puissante... Peut-être même un peu trop... Enfin, du moment que vous m'explosez pas la tête avec, ça me dérange pas...

Il m'avait raconté cela avec un petit accent et semblait embarrassé. Je le regardai pendant quelque instant puis me mit à rire en ajoutant:
- Te... te tuer. C'est la chose la plus absurde que j'ai jamais entendu.

Je continuai de rire tout en le regardant. Pourquoi voudrai-je le tuer. Je poursuivis:
- Tu me plais bien, tu sais?

Ce garçon me faisais un tout petit peu pitié à trembler. C'était surement mon ego surdimensionné qui impressionnait à ce point. Je décidai de l'aider un peu:
- Tu veux que je te donne un conseil ?

- Un de mes vieux amis m'a un jour dis: "Le courage est la magie qui transforme les rêves en réalité". C'est grâce à ce proverbe que je n'abandonne jamais. Je pense que tu devrais en faire autant.

Je le regardai avec mon fameux sourire plein d'assurance. Ce bon vieux Ethan. Mort dans l'explosion du noyau. Un anglais avec aucun accent. Je crois que je le revoyais dans ce garçon. Il fut toujours chétif, timide et n'avait pas la côte avec les filles. Il avait cependant le don pour te remonter le moral quand ça n'allait pas. J'aurai tant aimé qu'il survive. Je me souvins d'une seconde phrase qu'il se répétait souvent en anglais. Je décidai de la partager avec ce garçon:
- You know... You can stand up for yourself.

J'attendai sa réponse et puis me souvenu que je ne savais rien de lui:
- Mais au fait qui est tu ? Ne t'inquiète pas. Tu me parler de tout, même ce qui semble tabou.

Je faisais une référence subtile à la magie au cas où il connaîtrait son existence.

-Un de mes vieux amis m'a un jour dis: "Le courage est la magie qui transforme les rêves en réalité". C'est grâce à ce proverbe que je n'abandonne jamais. Je pense que tu devrais en faire autant.
Le prof avait dit ceci à Angus avec un sourire. "Bastet" était perplexe: pourquoi lui disait-il ceci soudainement? Était-il au courant de son asociabilité? Ou peut-être était-ce dû à sa remarque de tout-à-l'heure?
- You know... You can stand up for yourself.
-...If you say so...
Angus était bien évidemment pas d'accord avec cette individu! Pour lui, il y'avait dans ce monde deux catégories d'individus: les gens forts et les gens faibles. Et Angus était persuadé de faire partie de la deuxième catégorie. Mais hélas, il ignorait que Jayce avait entièrement raison.
- Mais au fait qui est tu ? Ne t'inquiète pas. Tu me parler de tout, même ce qui semble tabou.
Angus ajouta:
-Ce qui me semble tabou, je veux bien vous en parler, à condition que vous fassiez preuve de maturité et d'ouverture d'esprit quand vous le saurez.
Il dit alors:
-Je m'appelle Angus Malcolm Chiber, jeune étudiant d'origine franco-britannique. Je suis le fils de Derek Chiber, scientifique britannique de renommée, et de Sylvie Chiber, femme au foyer française. Je suis né à Liverpool et j'ai vécu ici jusqu'à l'année dernière, lorsque mon père a appris sa mutation au Japon. Là-bas, on m'avait d'ailleurs donné le surnom de "Bastet".
Angus attendait que le professeur lui demande pourquoi on lui donnait un tel surnom, afin qu'il puisse révéler ce qui lui semble tabou.

- Ce qui me semble tabou, je veux bien vous en parler, à condition que vous fassiez preuve de maturité et d'ouverture d'esprit quand vous le saurez.

J'étais un adulte et je savais être responsable donc oui je savais faire preuve d'ouverture d'esprit. Le garçon continua:
- Je m'appelle Angus Malcolm Chiber, jeune étudiant d'origine franco-britannique. Je suis le fils de Derek Chiber, scientifique britannique de renommée, et de Sylvie Chiber, femme au foyer française. Je suis né à Liverpool et j'ai vécu ici jusqu'à l'année dernière, lorsque mon père a appris sa mutation au Japon. Là-bas, on m'avait d'ailleurs donné le surnom de "Bastet".

Bastet... Surement une autre version pour dire "tête basse". Je cru comprendre par là que, jusqu'à ce jour, la plupart des gens qu'il a rencontré l'ont souvent pris pour un moins que rien. Mais, curieux et désireux de l'aider, je lui demanda:
- Pourquoi t'appelle-t-il comme ça ?

Je ne voulais pas le bouleverser mais il me rappelait trop Ethan. Je ne pouvais rester de marbre alors que j'étais: "le défenseur de Mahora".

Il me racontai son passé avec un air grave. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'Angus avait une vie de mer... berf. Je m'étais donc trompé sur l'origine de son surnom. A la fin de son récit il m'avait demandé si il pouvais avoir confiance en moi. Je le regardai pour répondit:
- Bien sûr. Je vais même te raconter mon secret le plus noir, comme ça si un jour je trahis ta confiance tu auras quelque chose contre moi.

Je pris une grand inspiration et me mit à parler:
- Il n'y a pas si longtemps, j'étais encore un chercheur dans la faculté de technologie. Moi et mes collègues travaillions sur la recherche d'une énergie illimitée et écologique. Un jour par hasard, je trouvai un noyau arcanique. Je l'analisai et lors du dernier test, une explosion se produisit, détruisant tout l'étage. Etrangement je fus le moins touché mais tous mes amis étaient mort. Je ne peux m'empêcher de penser que c'est ma faute. Comprend-tu ?

Je n'avais raconté cette histoire qu'une seule fois. C'était mon jardin secret. Je ne voulais plus jamais en parler.