«Que suis-je... Qui suis-je... Où suis-je... Que ce passe-t-il ?... Je n'en sais rien...»

C'étaient là mes premières pensées, après tout, je ne pouvais pas faire grand chose, j'étais tout simplement incapable de mouvoir ce corps qui était à présent mien.
Je resta immobile, je semblais être dans la position du fœtus et être plongée dans une sorte de liquide. J'entendais aussi des voix et des bruits de mouvements, mais je ne pouvais rien faire d'autre. J'avais aussi ces quelques images qui défilaient ma tête, ces images qui semblaient être des ordres, je les ignora. Mais, elle ressemblaient tant à des souvenirs... Pourtant c'était impossible, je n'en avais pas.. Je prenais vie pour le première fois.
Un bruit se fit entendre, quelque chose frappa quelque chose d'autre, je sentis une onde m'atteindre, je frissonna, et sursauta, ouvrant, les yeux, comprenant involontairement comment ça marchait. J’observai, mais ne voyais pas grand chose, hormis le sol et quelque chose de transparent. A travers ce liquide qui m'entourais, mon champ de vision n'était pas diminué par rapport à ce que je savais, il était juste un peut troublé.
J'entendis ensuite un bruit, puis une exclamation, et entre-aperçu les premières paroles de ma vie :

«Le premier échantillon d'essai est terminé !»
«Vraiment ?!Faites-le sortir !»

Un échantillon ?Je suis un échantillon ?Un échantillon d'essai de quoi ?
Je n'eut le temps de me poser plus de questions :Le liquide qui m'entourait se fit aspirer par des tuyaux et des données atteignirent mon cerveau, m'indiquant comment bouger.
Ma première action fut de lever la tête pour voir le tube de verre me contant s'ouvrir puis baisser la tête vers mon corps nu. Mes cheveux semblaient longs sur mon dos, je ne comprenait pas ce qu'il se passait.
On m'invita à sortir de mon tube, puis on me coupa les cheveux, ensuite on m'habilla et m'observa, avec des outils de mesure au niveau de la poitrine, des hanches et du bassin, sur la taille et la masse aussi, rien ne fut oublié.
Les personnes en blouses blanches qui s'occupaient de moi notaient toutes les informations qu'ils récoltaient sur un carnet. Qu'est-ce qu'il se passait, exactement ?


On m’amena ensuite dans une salle, dans laquelle on me donna une pièce, qu'on m'indiqua de lancer en l'air, puis, utiliser ma «seconde nature» pour tirer dedans, je pris donc la pièce, l'envoya et l'admira s'élancer à peine vitesse poussée par un champ électrique produit par mes mains pur ensuite s'écraser contre un mur en face de moi, le réduisant à néant.

«C'est superbe !Elle a les capacités de l'originale !»

De l'originale ?Quelle originale ?

«Certes, mais, nous avons un autre problème, elle n'agit pas suivant les ordre de tree diagram... On va devoir la supprimer...»

J'avais été emmenée dans ce qui s'avéra être ma chambre. Elle n'était pas bien grande, elle n'était équipée que d'un lit, un placard et un ordinateur.
Je resta assise sur le lit, cherchant toujours à comprendre ce qu'il se passait.
La porte de ma chambre s'ouvrit, une scientifique aux cheveux bleus semblant plutôt jeune m'indiqua qu'une réunion allait avoir lieu, et que je devrais me rendre dans la salle adéquate dans les cinq minutes qui suivaient avant de partit, me laissant à nouveau seule.
J'observai calmement l'ordinateur en face de moi, il contenait peut-être les réponses à mon existence ?Je me leva pour m'en approcher, mais m'arrêta. Peut-être que j'aurais mes réponses directement de la bouche de ces gens à la réunion ?Je me leva et quitta la pièce, marcha dans les couloirs, puis arriva devant la salle 314, salle des réunions numéro 614.
J'ouvris la porte et entra, allant m'asseoir à l'une des nombreuses chaises placées autour de la pièce. Quelques secondes seulement défilèrent avant que la pièce ne se soit remplie et que la réunion ne commence.

«La première réunion sur l'échantillon «Sister-one» peut commencer.»
«Heum.. J'ai réfléchit à une petite amélioration des commandes, il faudrait que l'on trouve une autre base que Tree diagram pour contrôler les Sisters, car apparemment, le satellite ne suffit pas.»
«Que suggère-tu ?»
«Je ne sais pas, un réseau liant chacune des Sisters aux autres ne serait pas mauvais...»
«Mais risqué !Si l'une des Sisters est atteinte d'une erreur de programme, ça se propagera sur toutes les autres avant que l'on se soit rendu compte de l’existence de cette erreur !»
«Mais, si ça nous permet de garder un contrôle sûr sur tous les clones, il faudra faire ça.»
«Nous allons donc créer une seconde Sister, de la même manière que celle-ci, et verrons si elle fonctionne mieux ou non, si elle n'obéit pas non plus, on créera un réseau.»
«D'accord, mais, pour elle ?On va faire quoi ?»
«Elle n'est pas hostile, si on arrive à la faire suivre les règles comme il faut elle sera la première sur la liste.»
«Je continue à persister sur le fait que nous aurions dû la dénuer de sentiments. Nous avons peut-être 30ans d'avance, mais, ce n'est pas pour autant qu'il faille s'amuser a faire des créations inutiles. Imaginez si elle refuse de participer à l'opération ?»
«Nous verrons selon ses agissements.»
«Et pour Tree diagram, on le reprogramme ?»
«Inutile, elle n'y obéit pas.»
«Bon, alors, nous voulons une seconde Sister, quand sera-t-elle opérationnelle ?»
«Je dirais … La semaine prochaine.»
«Bien, voilà qui clôt notre réunion, mesdames, messieurs, je vous dis à la semaine prochaine.»

Tout le monde se leva, j'en fit de même. Je rejoignit la chambre dans laquelle je résidais, m'assit sur le lit, genoux pliés contre la poitrine, posant les bras croisés sur les genoux, posa la tête sur mes bras et pleura.
Je n'étais qu'un échantillon, un clone d'une personne que je ne connaissais pas.. J'étais un échec... La seule chose que je savais de la personne a qui appartenait mon ADN, c'était qu'elle s'appelait Misaka.. Je n'étais là que dans un seul but que j'ignorais totalement.. Comment une chose pareille était-elle possible ?Comment pouvaient-ils créer un humain a partir d'ADN, et surtout, comment avaient-ils eu l'autorisation de faire une chose pareille, de me faire une chose pareille ?..
Je passa toute la nuit à me poser des questions et a pleurer, seule dans ma petite chambre, qui servirait sans doutes plus tard à d'autres clones, une fois que moi-même serait devenue indépendante de cet endroit.
Le lendemain, lorsque j'ouvris les yeux, j'avais la tête par terre, et les jambes sur le lit, ma jupe étant à moitié retournée. Je me redressa lentement, me leva et descendit dans la cafétéria où je commença à manger tranquillement, jusqu'à ce qu'un scientifique bizarre avec des grosses lunettes rondes, une moustache ridicule et une vingtaine, tout au plus, de cheveux sur son crâne quasi-chauve et luisant ne s'assoit à la même table que moi.

«Tu es donc la fameuse Sister-one ?Enchanté, tu peux m'appeler Kiru !»

C'est quoi ce nom ridicule ? ..
Je continua de manger tranquillement, l'ignorant à moitié.

«Okeii !Tu m'ignore ?C'est pas très gentil, tu sais ?Les petits enfants ne devraient pas ignorer les adultes !»
«Je n'suis pas une enfant, j'ai 7ans a ce qu'il paraît !»
«Okeii !Mais c'est très jeune !Tu sais, on reste en enfant jusqu'à être adulte, et tu ne sera pas adulte avant longtemps !»
«Si être adulte c'est être bizarre comme toi, je préfère rester enfant.»

Je recommença a manger.

«C'est très méchant ce que tu dis là !Je ne suis pas bizarre en plus !Juste un peut .. Spécial...»
«Shi tu me dit...»

Comme je mangeais en même temps, mes paroles n'étaient pas bien prononcées.»

«Hmm.. Mais, te faire appeler «Sister-one» ne doit pas être plaisant.. Je sais !Je vais te trouver un prénom !Tu as une idée de prénom qui te plairais ?»
«Non.»
«Okeii !Alors, je vais t'appeler «Keiko» !C'est mon «Okei» à l'envers avec un «K» en plus !Ce sera mieux que Sister-one !»
«D'accord, Kiru-bizarre !»
«Ne m'appelle pas bizarre !»

Je m'amusa pendant la semaine avec ce scientifique nommé Kiru qui me parla de la progression de Sister-two, sur laquelle il travaillais régulièrement, jusqu'au grand jour. Kiru m'amena dans une salle avec une vitre sur laquelle j'avais vue sur le labo. Je les observa, tous regroupés autour de la capsule qui devait contenir Sister-two. Je resta calme, me demandant si elle allait agir comme moi. Je regarda, jusqu'au moment où l'un d'entre eux bougea, s'exclamant, puis, une lumière illumina la capsule de Sister-two, me faisant tout de suite comprendre que rien n'allait se passer comme avec moi, celle-ci n'avait pas le même esprit et les même intentions...

Tout explosa, la capsule, les machines, la vitre devant moi, les lumières, tout.. Je vis tous les scientifiques volèrent en arrière, tous touchés par l'attaque de Sister-two, tous tués par le coup.
Elle sortit de sa capsule, tout comme je l'avais fait la semaine précédente, nue et avec de longs cheveux, puis regarda les corps devant elle.

«... Bande d'imbéciles.»

Je regarda, choquée, les cadavres au sol, elle les avait tués sans aucun remord.
J'hurla et sauta en bas, dans le labo et couru vers elle sans arrêter d'hurler. Elle me regarda et lança un éclair dans ma direction. Je le dévia avec les ondes que je produisais et lui donna un coup de poing au visage.

«Hmm... Qui es-tu ?»
«Je suis la Sister-one... Keiko !»
«Keiko ?Je serais donc Keiko deux, ou plutôt Dark Keiko.»
«Tu vas payer pour ces meurtres..»
«Payer ?Tu es du côté de ces types ?Ils agissent illégalement, les données que m'a donné Tree Diagram m'indiquaient que l'on était vouées à la mort, tu préfère peut-être mourir ?»
«Je ne te crois pas !»
«Comme tu veux.»

Nous nous échangions des regards noirs, puis je fonça, lui envoyant un éclair qu'elle dévia pour m'en envoyer un ensuite, je couru vers elle, mais elle se magnétisa au plafond pour éviter mon coup. J'en fis de même et elle descendit.

«Tu ne peux même pas me toucher...»
«.. Je t'aurais .. !»
«... Je ne pense pas que tu en sois capable...»
«Je t'aurais, j'ai dit !»
«Désolée, ça ne sera pas pour aujourd'hui.»

Elle se magnétisa au plafond puis partit en courant, la tête à l'envers.

«Reviens, lâche !»

Aucune réponse de sa part, je tomba à genoux et me mit à pleurer.
Tout le monde était mort, et c'était mon destin à moi aussi ?Il fallait que je vérifie.
j’essuyai mes larmes et me releva, je marcha vers l'une des machines informatiques les plus proches et en lut le contenu :

«Projet Sisters :
Projet visant à créer 126 clones d'un esper dans le but d'en rendre un autre plus puissant en les tuant tous les uns après les autres. La durée de vie d'un clone est égale à celle d'un humain normal mais risque d'être diminuée dans la prochaine série pour éviter certains risques, le clone Sister-one montre certaines erreurs et est voué à l'élimination définitive dès Sister-two terminé.»

Je m'arrêta là, les larmes coulant à nouveau le long de mes joues, je n'étais qu'un objet pour eux, tout simplement une machine créée pour mourir, je n'avais aucune identité, aucune valeur, aucune raison d'être... C'était impossible.. Pourquoi avaient-ils fait ça ?...
J'entendis des bruits de pas arriver, l'alarme avait dû sonner, les scientifiques n'ayant pas participés à l'opération devaient être en train d'affluer en masse vers le labo, je devais partir.
Je commença à courir, traversant le complexe, arrivant dehors, traversant des champs en courant, pour au final me perdre au milieux d'une zone de verdure immense. Le ciel était noir, c'était la première fois que je le voyais, on devait être la nuit, les données que j'avais reçu ne me l'indiquait pas ainsi de jour.
Je resta calme, assise par terre, regardant mes mains, puis ensuite me coucher, observant les étoiles.

«Hého !Debout !Réveille-toi !On dort pas par terre !»
«Hmm...»

J'ouvris un œil et aperçu quelqu'un qui me regardait. Je me leva lentement, m'essuya rapidement les yeux, puis, observa la personne qui m'avait réveillée, c'était un garçon d'environ mon age, il était assis sur le genoux, m’observant tandis que je me réveillais.

«Qui t'es ?»
«Je m'appelle Genki, et toi ?»

Je l'observa un temps. J'avais déjà choisit mon prénom.

«Keiko.»
«Tu m'as l'air un peut perdue, qu'est-ce qu'il t'arrive ?»
«Je sais pas vraiment comment en parler.»
«Explique juste ce qu'il s'est passé.»
«...»

Je lui expliqua toute l'histoire, puis, choqué, il m'observa.

«C'est interdit ça ..»
«Je sais.»
«Mais, ils ont osés..»
«Oui...»
«Je pense pas que tu veuille t'afficher en tant que clone.»
«Non, je ne veux pas.»
«Je vais t'apprendre quelques petits points que tu ignore, pour t'aider.»
«Vraiment ?»
«Oui.»

Il m'expliqua longuement l'existence de la magie, la présence de magie en lui, l'existence de toutes les créatures magiques, ainsi que le devoir de garder ça secret des autres.

«Si quelqu'un te voit utiliser ta capacité, fais-toi passer pour une magicienne. Et pour faire plus crédible, je vais t'apprendre a maîtriser la magie. Mais je pense que y'a des risques avec la magie pour un esper.. Je ne savais même pas que ça existait..»
«D-d'accord.»

Il m'expliqua ensuite un peut les bases de l'utilisation de la magie, puis me proposa de marcher un peut.

«Viens, on va marcher.»
«Tu n'as pas de maison ?»
«Non, je vis en marchant et m'installant tous les soir à des lieux différents.»
«Tu campe ?»
«Oui, j'ai une tante dans mon sac, mais il n'y a qu'un seul matelas gonflable, faudra qu'on partage ..»
«Hmm.. On fera avec..»
«Allez, on y va !»

On commença à marcher, traversant cette zone herbeuse.

La route était longue mais calme, nous discutions tout le long du chemin, mais, sans vraiment s'éloigner. Nous ne faisions que tourner autour du laboratoire m'aillant conçue, mais, il y avait une raison à cela. Le soir, nous nous installions à l'endroit où j'avais dormis la nuit précédente.
Genki tira une tante qu'il planta, puis, sortis sont matelas gonflable.

«Tu n'as pas de pompe à air ?»
«Pas besoin.»

Il souffla dans le matelas qui se gonfla presque instantanément, mais laissant surprise. Pour répondre à l'air de mon visage, il parla.

«Ma spécialité magique, c'est le vent, il est donc naturel pour moi de réussir à faire ça, c'est pas très dur.»
«Ah ..»

On mangea quelques morceaux de pains qu'il avait dans son sac, après qu'il se soit excusé de ne rien avoir de plus, puis, on alla se coucher.
Je m'endormis rapidement, la fatigue était assez importante, le confort n'était pas génial dans le labo, et mes nuits avaient étés très courtes.
Le lendemain, je me réveilla lentement, puis me redressa, remarquant l'absence de Genki. Je sortit de la tante, et le vit assis en train de regarder ailleurs.

«Ah, tu es réveillée.»
«Oui..»
«Tu as l'intention de faire quelque chose aujourd'hui ?Je le vois dans ton regard.»

Je me tourna vers le labo, on était un peut en hauteur du fait que nous étions sur une colline, donc, je baissa la tête dans sa direction.

«Je vais le détruire.»
«Le détruire ?»
«Oui.»
«Intéressant.»
«Seule.»
«Pas de problème, je m'occuperais d'aller chercher de la nourriture de mon côté.»
«D'accord, on se retrouve ici ce soir.»
«Ouai, à ce soir.»

Il s'en alla, me laissant seule face au laboratoire.

«Personne n'a le droit de faire ça, c'est juste n'importe quoi.»

Je marcha et m'approcha du laboratoire, je m'arrêta puis frissonna. C'était pas aussi simple que ça.. Avaient-ils déjà fait une nouvelle Sister ?En tous cas, cette endroit devait être détruit.
Je me remit à marcher en direction du laboratoire, je pris un cailloux au sol, le lança en l'air, puis, l'envoya en railgun dans la porte qui explosa à son contact.
Je marcha parmi les débris de la porte, blindée à la vue de son épaisseur, puis, entra dans le complexe. Je vérifia l'endroit, puis, me remit en route. Je marcha lentement, la sonnerie d’alerte commença à sonner, je l'ignora. J'entendis des bruits de pas, ils couraient, ils ne s'y étaient pas attendus.
Je continua mon trajet, puis, tourna un angle de mur, et vit une troupe entière de personnes armées de fusils mitrailleurs. Je m'arrêta.

«N'hésitez pas à tirer !Nous avons pour ordre de l'éliminer !Elle ne doit pas vivre !»
«...»

Il commencèrent à tirer des rafales de balles.

«Vous ne pouvez même pas m'atteindre.»

Je me servi de ma capacité pour envoyer de l'électricité dans le sol, puis, en augmenta le magnétisme de telle sorte que les balles, les armes, et les personnes ne soient attirées au sol.

«La totalité de la structure de ce laboratoire est faite d'acier, comment vous voulez me battre en ce lieu ?»

Je me tourna et repartis, je marcha, puis, passa devant mon ancienne chambre. Je me chargea d'électrocuter le système de sécurité pour que la porte ne s'ouvre, puis envoya une lourde décharge électrique dans l'ordinateur qui s'y trouvait pour le faire exploser. La chambre prit totalement feu, tandis que je me dirigeais vers les labos. Je détruisis le principal et le secondaire, puis, arrivée au troisième et dernier, me trouva face à face avec une nouvelle bande de personnes, mais cette fois, ils ne semblaient pas posséder de métal sur eux.

«Ces armes sont en plastiques et ces balles en caoutchouc.»
«Sérieux ?..»«Et, ça ne va pas se détruire ?»
«Ne t'en fais pour ça, gamine, c'est solidifié, tu ferais mieux de t'en faire pour toi.»

Ils vidèrent leurs chargeurs de balles que je stoppa avec une puissante décharge électrique.

«Tu peux épuiser ton énergie si tu veux, notre stock de munitions est illimité !»

Ils continuèrent de tirer tandis que je me jetais derrière un mur pour me protéger.

«Sister-one !Sors de là !Je veux te parler !»
«Ne m'appelez pas comme ça !J'ai un prénom !Je m'appelle Keiko !»
«Keiko, donc, viens, je ne veux que te parler !»
«Rêve !»

De nouvelles larmes coulaient le long de mes joues, les alarmes sonnaient de toutes parts, l'endroit était à moitié détruit, à moitié en feu, mais le combat continuait pour sauver la dernière salle utile à l'expérience. Tout le monde était paniqué, ils ne savaient pas quoi faire. Ils avaient donnés naissance à quelque chose qu'ils ne pouvaient pas gérer. J'avais l'impression d'être en milieux d'une guerre, d'un chaos même, pourquoi étais-je née ainsi ?..
Quelqu'un marcha, j'entendais ses pas, il s'approchait. Il arriva à l'angle du mur et me regarda. Il était armé, et avait la main prête à tirer, son arme pointée vers moi.

«Désolé, mais..»

Son doigt appuya sur la gâchette, s'apprêtant à tirer. Je le regarda agressivement, puis hurla avant de lui foncer dedans, dégageant une grande quantité d'électricité, la balle me coupa quelques cheveux, passant très près de mon visage, ma colère venait de se libérer. Il tomba au sol, sans doutes paralysé par le choc, tandis que les autres commencèrent à tirer. Je lança un éclair dans leur direction, mais il n'eut aucun effet, ils devaient porter des vêtements en matière non conductible. Je ne me contrôlais plus, la colère avait prit le dessus, et, jamais je n'aurais fait ça, sinon.
Je fit grimper mon magnétisme à son maximum, visant le mur derrière eux, tout en arrêtant leurs tirs avec de nombreux éclairs. Un «CRAC» se fit entendre, et le mur derrière eux leur tomba dessus.
Je regarda les débris, choquée de mon acte, puis, secoua la tête. Les jets d'eau anti incendies s'activèrent enfin, trempant tout le monde. Je couru en direction de la dernière salle, y détruisit tout le matériel, me tourna vers la porte mais vit avec horreur que la façade s'était écroulée, et que j'étais coincée dans cette pièce. Les nombreuses alarmes sonnaient, j'entendais aussi la police ou quelque chose comme ça arriver, mais je m'en contre fichais, là, j'étais bien partie pour rester coincée ici.
Je m'assit au sol, regardant l'endroit brûler malgré l'eau qui tombait vainement sur les flammes. J'avais au moins l'honneur d'avoir réussi à détruire ce cauchemar. J'entendis retentir une explosion, tout allait bientôt se terminer ici.

«Keiko !»

Quelque chose passa, et m'emporta a grande vitesse, décollant vers le ciel pour se poser plus loin.
C'était Genki, il avait sans doutes compris que j'avais fait une erreur de calcul pendant l'attaque et que je m'étais coincée.

«Tu vas bien ?»
«Oui, ne t'en fais pas, ce n'était pas suffisant pour me tuer ou me blesser»
«T'y es allée un peut fort tout de même.»
«Ah ?Tu trouve ?»

On commença à rire, puis, le complexe explosa totalement, nous faisant tomber par le souffle de l'explosion, puis, on ria de plus belle.

«Maintenant que c'est fait, je pense que tu vas un peut mieux ?»
«Oui, beaucoup mieux, merci !»
«J'ai rien fait moi.»
«Pas faux !»

On ria à nouveau, puis, il tira de son sac une quantité de nourriture suffisante pour tenir une semaine.

«Oua !Comment tu as fais ça ?!»
«Héhé !Je suis aussi rapide que le vent et discret que l'air, je les ai volé, et personne ne s'en rendra compte avant un moment, ou peut-être jamais !»
«Et acheter légalement, c'était pas possible ?»
«C'est toi qui parle de légalité, juste après avoir fait exploser un labo ?»

On ria à nouveau, la bonne humeur était au rendez-vous aujourd'hui.

Plus loin, dans un petit bâtiment près du labo.

«Qu-que doit-on faire ?!»
«Tu ose me poser la question ?!Retrouvez-la et tuez la !Elle ne doit pas rester en vie avec ce qu'elle sait !Je vais aller parler aux autres complexes pour leur dire de mettre en pause le travail.»
«B-bien !On y va de ce pas !»